Pourquoi le Canon 5d Mark IV ?
Oui, pourquoi ai-je choisi le 5D Mark IV pour la photo immobilière et pas un autre ? Pour les raisons du titre de cet article ! Je me souviens quand je me suis lancé dans la photo (et je vous parle d’un temps que les moins de 15 ans ne peuvent pas connaître) j’avais longuement cherché la marque qui correspondrait le plus à mes attentes. Et j’ai passé énormément de temps à demander autour de moi des renseignements sur les marques, les boîtiers, les objectifs, les performances de chacun, leur utilité etc.
Mes attentes étaient purement esthétiques puisque je viens du portrait d’art et je recherchais le velouté, la douceur d’une image, le côté “cinéma” et non le piqué trop numérique à mon goût. Très vite j’ai compris que Canon avait la meilleure “Color-science” du marché de l’époque et j’ai la conviction que c’est toujours le cas aujourd’hui. J’ai donc commencé tout naturellement avec cette marque avec mon tout premier appareil le 50d, puis un 5D Mark II puis Mark III et enfin le Mark IV.
Immédiatement, en utilisant un Canon, je me suis senti chez moi. Le 50d a vite montré ses limites car je suis un passionné, j’apprends extrêmement vite et je voulais passer à la vitesse supérieure. En passant de l’APS-C vers le Full-Frame (24×36) j’ai vu un monde qui séparait les deux capteurs mais ce qui était frappant avec le 50d, qui reste quand-même un tout petit boîtier, c’était la beauté des couleurs ! Particulièrement pour les bleus et les verts que je trouvais magnifiques. Quand je me suis orienté vers la photo immobilière de luxe, je n’e l’ai pas regretté.
La science de la couleur (Color-science) : c’est quoi ?
Si on devait définir le terme couleurs, on pourrait donner une définition assez claire de ce qu’elle représente : c’est l’étude des composantes psychologiques et physiologiques de la génération et de la vision des couleurs.
Il y a donc une interprétation personnelle de la couleur par l’être humain et tout l’enjeu repose sur l’interprétation NUMERIQUE de la perception des couleurs à travers des technologies employées par les fabricants. Faire son choix parmi les différentes technologies proposées consiste en fait à choisir en fonction de l’utilité d’une technologie par rapport à une autre.
Cela engendre une autre notion qui est l’universalité de la beauté des couleurs, qui fait l’unanimité.
Même si ce concept évolue en fonction des époques et des cultures (il est donc subjectif et relatif) l’effet whouaou en photo est une recherche constante de la part du professionnel, tout du moins pour le photographe pour lequel l’éclat des couleurs est un argument de poids dans son travail et sa réputation. Le photographe d’action n’aura peut-être pas besoin de ces couleurs sublimées mais de capter sans flou, des moments importants voire historiques.
Alors, plutôt que d’entrer dans des polémiques stériles de telle ou telle marque qui aurait de meilleurs résultats par rapport à d’autres, je vais essayer de vous prouver que Canon est, selon moi, la meilleure marque qui utilise la meilleure technologie pour sublimer les couleurs, les fameux Rouge, Vert, Bleu (RVB). Ce sera le meilleur moyen de stopper net ces polémiques en partant du principe que J’AI BESOIN d’avoir des rouges, des verts et des bleus éclatants dans la photo immobilière de luxe, sans dominante particulière, tout simplement parce que dans mon domaine, c’est capital. Bien sûr, je me sens comme un artiste mais j’ai conscience que la notion d’artiste parle à certains aussi vaguement que si je leur parlais du mode de reproduction des grenouilles d’Amazonie !
Parlons donc technique mais pas que…
Pourquoi aime-ton la science de la couleur des appareils Canon ?
Petit rappel : ce qui fait la spécificité d’une image ce n’est pas seulement la technologie employée mais la qualité des objectifs, des filtres placés sur les capteurs – les fameux filtres Bayer qui est la grille 2×2 carrée 2 verts, 1 rouge et 1 bleu – ainsi que d’autres éléments importants qui viennent hiérarchiser la qualité. Je suis donc ici pour vous expliquer que ce qui fait, selon moi, la qualité d’une image ce n’est pas forcément la PRECISION de ces filtres placés sur les capteurs mais ce qui est agréable à l’oeil et ça change tout.
Vous allez me dire : “Quoi ? La précision n’est pas LE gage de la beauté d’une image ?” Sûrement pas, vous répondrai-je !
Ces filtres de couleurs mentionnés ci-dessus varient d’un fabricant à l’autre avec différentes qualités et nuances qui créent des looks uniques basés sur tous les types de petites décisions que les concepteurs doivent prendre. La précision n’est pas toujours l’objectif, le filtre de couleur d’un capteur est en fait conçu pour créer des images qui plaisent à l’œil humain pour un ciel de midi ou des tons de peau riches.
Nous sommes donc en présence de choix stratégiques de la part des marques. Soit on mise sur la précision, et là Sony et Nikon se démarquent clairement, soit on mise sur la conception de capteurs qui vont flatter vos images, même si le piqué est légèrement sacrifié.
Le piqué est sacrifié au profit des belles couleurs : bonne nouvelle pour de belles photos !
Là vous devez certainement croire que vous m’avez perdu ! Que je divague, pire que j’exagère. Pas du tout et je vais essayer de vous le démontrer en revenant sur l’histoire de l’art et les techniques employées par nos aînés.
Inspirons-nous de l’architecte de notre Roi Louis XIV qui n’arrêtait pas de marteler : “L’harmonie : c’est l’oeil”
Que veut dire cette phrase exactement ? Avez-vous remarqué que les nouvelles constructions architecturales avaient quelque chose de froid, de peu artistique, de cubique sans âme ? C’est à se demander comment nos pays européens ont pu construire des choses aussi magnifiques. En réalité, la raison est simple : les nouvelles technologies de conception architecturale ont transformé la façon de créer des habitations car la 3D est passée par là avec ses logiciels mis entre les mains de gens peu inspirés. On ne conçoit plus l’immobilier en faisant du BEAU comme dans nos anciens villages médiévaux ou des immeubles ornés sous Napoléon 1er avec Haussmann mais en faisant du FONCTIONNEL et accessoirement beaucoup d’argent. C’est donc un problème CULTUREL où les nouvelles technologies ont révolutionné la manière de CONCEVOIR la beauté artistique. Nous avons abandonné le sublime alors que vous DEVRIEZ le rechercher pour vous démarquer ! C’est ce que j’ai fait.
Il est pas net ce capteur
Aujourd’hui, mes photos les plus demandées sont mes photos de détails avec des arrière-plans bien flous. J’ai donc très vite compris l’importance cruciale d’obtenir des images veloutées, douces, magiques. Ce qui fait la beauté d’un flou artistique est avant tout la qualité d’un objectif fixe, c’est vrai, avec une longue focale, c’est également vrai et avec un grand capteur, toujours aussi vrai ! Mais il faut comprendre que la netteté est relative en fonction de ce qui est net autour.
Explication.
Imaginez que vous ayez pris une jolie photo au 50mm à f/1.8 ou au 85mm. Elle vous semble bien piquée à l’endroit qui vous intéresse. Or, en zoomant, vous vous apercevez que l’endroit qui était censé être net est en réalité flou et la photo est à jeter ! Bien sur, ce n’est pas parce que nous voulons faire des photos au 85mm avec des flous artistiques que nous devrions être moins exigeants quant à la netteté. Personnellement je vérifie toujours la netteté de mes photos directement sur le zoom de mon boîtier mais comprenez qu’une image doit être LUE à une certaine DISTANCE pour être appréciée, au sens de déterminer sa valeur.
C’est là que Leonardo entre dans le game !
Leonardo da Vinci décode le secret de la beauté des images
De Vinci est l’INVENTEUR de la technique de peinture le Sfumato. C’est une technique très connue de portraitistes académiques qui consiste à superposer plusieurs couches de peinture pour révéler petit à petit le sujet.
Aussi, quand on regarde la Joconde à une distance correcte de plusieurs mètres, elle nous semble nette. Or, si on se rapproche, on voit bien le Sfumato de Leonardo et le portrait de près est magique, mystérieux, fascinant.
Comment l’Artiste Italien a-t-il pu peindre un tel chef-d’œuvre il y a plus de 500 ans ? Tout simplement parce que l’harmonie c’est l’œil ! C’est le talent de l’artiste, son œil, qui va faire que l’œuvre a une valeur et non les tests de piqué ! La Joconde n’est pas nette au sens hyper nette, elle est magique, nuance.
Il ne sert à rien de comparer les mires de précision d’un capteur de telle ou telle marque.
Laissez tomber ces tests qui ne sont que des pièges de marketing. C’est une course stupide à la technologie pour vous inciter à consommer. La seule chose à vérifier dans les capteurs (en plus du color-science) c’est la plage dynamique qui est importante, j’écrirai un article dessus un des ces quatre car cela me semble aussi très important dans la qualité d’une image.
Comment expliquez-vous que les plus beaux portraits d’art en photo aient été réalisés par Nadar aux XIXe siècle quand les photographes utilisaient des méthodes rudimentaires pour photographier leurs personnages illustres ? Tout simplement parce qu’ils étaient cultivés et ont tenté de se rapprocher de la technique de peinture pour sublimer l’âme des personnes.
Observez la Joconde. Elle vous semble nette à cette distance ?
…et à cette distance ?
Conclusion
Cela signifie qu’il faut retenir trois notions fondamentales quand on cherche à faire du Beau en photo :
- La conception du filtre de couleurs d’un capteur conçu pour que les couleurs PLAISENT à l’oeil humain, pas forcément pour une précision microscopique (color-science)
- La grande taille du capteur (24×36 minimum) qui va enregistrer un maximum d’informations sur l’image mais en PRIVILEGIANT la richesse des couleurs
- La plage dynamique pour récupérer un maximum d’informations sur l’image sans bruiter
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Canon 5D Mark IV
- Canon 5D Mark IV
- EOS. Mégapixel: 30,4 MP
- Type d’appareil photo: Boîtier d’appareil-photo SLR
- Type de capteur: CMOS. Monture d’objectif d’interface: Canon EF. Mise au point: TTL
- Ajustement de la focale: Auto/Manuel
- Modes Auto Focusing (AF): AI Focus
- Multi Point Auto Focus
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